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Quand l'ADSL tourne encore au ralenti...

DOMTOM-ADSL.COM | 24/09/10 06:18 • Mis à jour le 24/09/10 09:54
A 10 minutes seulement du centre-ville de Saint-Denis, à Piton Bois-de-Nèfles, l’Internet est incapable de dépasser la vitesse de 512 Ko. Des centaines d’habitants sont contraints et forcer de s’abonner au même opérateur et subissent des problèmes de conn

Vous rêvez de l’Internet à 8 Mega , avec une offre couplant la télé, l’Internet et le téléphone ? Alors évitez d’habiter à Piton Bois-de-Nèfles. Cette zone résidentielle de Saint-Denis n’est pas éligible pour l’internet à grande vitesse, c’est-à-dire pour un débit supérieur à 512 Kbits. “Nous avons toujours eu un décalage, peste Daniel, un habitant de Piton Bois-de-Nèfles. Quand les autres avaient du 1Mega, on avait moins de 512 Kbits. Ça ramait énormément. Aujourd’hui, la connexion est un peu meilleure. Mais le week-end, quand tout le monde se connecte, c’est presque impossible de surfer sur Internet”.

Et encore, à écouter le service client de son opérateur, Daniel peut s’estimer heureux. “On m’explique que je suis en limite de zone ADSL et que France Télécom a déjà fait un effort pour étendre le 512 Kbits, à une partie de Piton Bois-de-Nèfles, ajoute Daniel. Malheureusement, je suis obligé de rester avec cet opérateur. Comme on n’a pas un vrai ADSL, je ne peux pas profiter des offres concurrentes”. Un peu plus loin dans les hauteurs de Piton Bois de Nèfles, une autre cliente se plaint : “On paye environ 30 euros de forfait pour du 512 Kbits en plus de l’abonnement de 19 euros à France Télécom”.

“CE NE SONT PAS DES PHILANTHROPES”

Interrogée, France Télécom admet ne pas avoir fait passer ce quartier en zone ADSL. “Il est à plus de cinq kilomètres du central téléphonique, il est donc trop éloigné pour être arrosé par l’ADSL,” justifie Jean-Pierre Hoareau, directeur régional délégué d’Orange Réunion. Or, pour pouvoir faire bénéficier cette zone de tous les avantages de l’Internet moderne, il faudrait dépenser plus de 150 000 euros. “Il y a une quarantaine de zones identiques à la Réunion qui concernent entre 4 000 et 5 000 lignes, ajoute Jean-Pierre Hoareau. Depuis le début des années 2000, nous avons investi une somme importante pour le déploiement de l’ADSL à la Réunion.

Aujourd’hui le taux de couverture du territoire par l’ADSL 512 Kbits et plus est de 98,2 %, le même qu’en métropole”. En clair, l’opérateur historique n’est plus prêt à prendre seul en charge les investissements. Ils souhaitent que la collectivité concernée par l’aménagement du territoire, la Région, organise des appels d’offres auxquels pourraient répondre l’ensemble des opérateurs locaux. De son côté, la mairie de Saint-Denis s’avoue impuissante face à ces situations. “Nous pouvons simplement inciter l’opérateur concerné à développer l’ADSL, affirme Christian Philip, responsable informatique à la mairie de Saint-Denis. Mais ce ne sont pas des philanthropes. Ils n’investiront pas si la zone n’est pas assez rentable”
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Source : Clicanoo