Vous êtes ici : /

La Réunion se tient prête pour le très haut débit

DOMTOM-ADSL.COM | 19/07/08 09:11
La Région a organisé hier un séminaire sur le très haut débit. Un thème d’actualité, mais qui reste trop souvent ignoré par les différents acteurs de l’aménagement du territoire.

La Région Réunion a organisé hier, un séminaire sur les enjeux et les conséquences du déploiement de la fibre optique, permettant des accès Internet à très haut débit.

En métropole, 2,5 millions de foyers sont déjà équipés de cette technologie, capable de communiquer 20 fois plus vite que l’Internet classique. Les opérateurs estiment qu’en 2012, ce seront 4 millions de foyers qui disposeront d’une connexion de ce type. Quid de la Réunion ? Sur l’île, les amateurs de nouvelles technologies doivent encore compter avec des abonnements qui dépassent rarement les 512 kbits. Le très haut débit sur fibre optique devrait pourtant s’imposer dans l’avenir et constituer un enjeu primordial pour l’attractivité et la compétitivité d’un territoire. “Le très haut débit permet par exemple de disposer de la télévision en haute définition ou, pour les entreprises, d’exploiter de nouvelles applications telles que la téléformation”, explique Pierre Michel Attali, directeur d’études et responsable du pôle “réseaux et collectivités locales” à l’IDATE (l’un des premiers centres d’études et de conseil en Europe en matière de médias, internet et télécommunications). Dès 2012, les immeubles devront obligatoirement être aménagés en conséquence.

“Pour les particuliers et pour les entreprises, l’accès au très haut débit devient un atout majeur en permettant par exemple l’implantation de sociétés ou le développement d’activités nouvelles”, explique-t-on du côté de la Région. Il est donc important pour les collectivités locales, les bailleurs et les aménageurs d’établir leur stratégie de développement en se basant sur les projets des opérateurs et sur les perspectives économiques et culturelles engendrées par la fibre optique. “À la Réunion, nous avons déjà une brique en place avec Gazelle. Il faut maintenant profiter de cette base pour déployer plus rapidement les nouvelles technologies”, précise Pierre Michel Attali. “La problématique du déploiement des réseaux très haut débit est cependant complexe sur le plan des technologies envisageables, des applications nécessitant du très haut débit, du positionnement des différents opérateurs, des coûts d’investissement prévisibles, de la réglementation en vigueur, des scénarios d’intervention envisageables pour les acteurs publics”, rajoute le responsable d’IDATE. D’autant que les coûts liés au déploiement de la fibre optique sont très élevés, notamment pour les travaux de génie civil. Creuser un mètre de tranchée coûte ainsi la bagatelle de cent euros. Il est donc important d’anticiper les besoins lors de toute intervention d’aménagement sur la voirie ou dans les immeubles d’habitation.

L’actuel projet de loi de modernisation de l’économie (LME) contient justement des dispositions qui influenceront la stratégie déployée par chaque acteur. Ainsi, dès 2010, les bailleurs d’immeubles de plus de 25 logements devront obligatoirement aménager leurs structures en conséquence. En 2012, ce sont tous les immeubles qui seront concernés. Reste que les liaisons internationales constituent encore le goulot d’étranglement de l’île. Tant que la question du coût du Safe ne sera pas réglée, le rêve d’une liaison à 100 Mbits n’est donc pas prêt de devenir réalité
Vos avis, vos réactions sur la page Facebook de DOMTOM ADSL en cliquant ici
Source : Clicanoo